C’est désormais un classique alors que la bourse atteint un plus haut historique et que le fonds euros de votre contrat d’assurance vie confirme son lent mais certain épilogue.
Le discours des vendeurs de contrats d’assurance vie consiste alors à vous expliquer que le meilleur placement pour lutter contre la baisse des rendements du fonds euros est la diversification de votre contrat d’assurance vie sur les marchés financiers.
Vous n’avez pas le choix, vous devez quitter le fonds euros au rendement insatisfaisant si vous voulez valoriser votre patrimoine ! Le discours est rodé, les objectifs commerciaux sont maximums, les performances passées et le bon comportement des marchés confirme la nécessité d’avoir été investi depuis 2009, à long terme, la bourse c’est le meilleur rendement, le fonds euros ne permet plus de suffisamment rémunérer votre épargne, et blablabla, et blablala … ect…
Nous constatons, depuis quelques mois, un retour des transferts FOURGOUS pour forcer les épargnants à sortir du fonds euros et investir sur les marchés financiers. La dernière fois, c’était en 2007, juste avant la crise de 2008 !
Le transfert FOURGOUS est un dispositif fiscal qui autorise la transformation, sans perte de l’antériorité fiscale, d’un contrat d’assurance vie mono-support uniquement investi en fonds euros vers un contrat multi-support. Pour conserver l’antériorité fiscale, l’épargnant devra investir sur les marchés actions dans une proportion proche de 20%.
Nous connaissons par cœur ce discours offensif de fin de cycle des commerciaux qui veulent à tout prix faire investir leur client sur les marchés financiers. Les marchés sont au plus haut, les néophytes pensent toujours que les arbres montent jusqu’au ciel… c’est le moment parfait pour tondre les moutons !
Malheureusement, l’épilogue est toujours le même … les épargnants vont perdre ! et les vendeurs poursuivent avec leur discours inusable… Bref, n’écoutez pas votre banquier qui déguise son acte de vente dans un pseudo conseil !
Croyez vous vraiment qu’il faille investir sur les marchés financiers lorsque la bourse vient de dépasser son plus haut historique ! Ayons un peu de bon sens !
Demain, lorsque la bourse aura baissé pour une raison que nous ignorons tous pour le moment (c’est le principe, nous ne connaissons jamais à l’avance l’élément déclencheur d’une forte baisse des bourses), les épargnants seront rincés jusqu’à affirmer qu’ils ne se feront plus avoir ! … jusqu’à la prochaine promesse de l’argent facile… Et le banquier de nous expliquer, une énième fois, qu’en bourse on ne perd pas tant qu’on a pas vendu …
Mais sachez tout de même que celui qui investit sur les niveaux actuels à très peu de chance de réaliser un placement rentable à long terme ! Il est indispensable de maîtriser son prix de revient et d’investir en bas de cycle et jamais en haut de cycle !
Retour sur la pertinence de nos conseils depuis 2015 … Le moment de vérité ?!
La dernière fois que nous vous avons mis en garde contre ce discours commercial dangereux, c’était en Mars 2015, alors que le CAC40 touchait déjà un plus haut historique dans cet article de Mars 2015 « Le CAC40 à son plus haut historique… Et maintenant ?« . A l’époque, nous vous incitions à sécuriser vos positions.
Entre Avril 2015 et Juin 2016, le CAC40 a perdu 21% pour le grand malheur des épargnants qui ont écouté ce discours commercial déguisé en conseil. Mais ne vous en faites pas, c’est à chaque fois la même chose : L’investisseur est son propre ennemi, il investit constamment à contre temps.
Au début du mois de février 2016, alors que le CAC40 touchait un point bas proche de 4000 points, nous vous conseillons d’augmenter vos investissements sur le marché action dans cet article « Bourse, et si le moment était venu d’acheter au son du canon, vendre au son du clairon…« . Chance ou hasard, la bourse à réalisé une performance de +35% entre Février 2016 et maintenant.
Depuis quelques semaines, nous vous appelons à la prudence et vous suggérons de sécuriser vos placements en bourse dans quelques articles « Le CAC40 retrouve ses sommets de 2008. Faut il sécuriser vos positions spéculatives ? » ou encore « En bourse il faut acheter quand on vous incite à la prudence et vendre lorsque l’on cherche à vous rassurer« .
L’avenir nous dira la pertinence ou non de ces conseils ! A titre personnel, je sécurise régulièrement depuis le début de l’année comme je vous le présente de manière implicite dans cet article de décembre 2016 « Bourse : Quelles perspectives pour 2017 ? » alors que le CAC40 tourne autour des 5000 points.
Mais attention, pas de triomphalisme ou de confiance, personne ne peut dominer la spéculation et le hasard qu’est devenu la bourse !
Avez vous été démarché par votre banquier pour réaliser un transfert FOURGOUS ou diversifier vers les unités de compte ? Quels ont été ses arguments ?
Un jour, nos amis les banquiers et compagnies d’assurance comprendront qu’ils sont en train de tuer la poule aux œufs d’OR qu’est l’assurance vie. Ils devraient peut être accepter de moindre marge pour une meilleure satisfaction client ?!
D’après vous, pourquoi personne ne veut mettre en avant l’Eurocroissance (cf »Gestion conseillée, pilotée ou Euro-croissance ? Comment être (bien) accompagné sur les marchés financiers ?« )